22 octobre 2022 | Défis de main-d'oeuvre
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La fidélisation et la rétention des employés furent abordées lors de cette première assemblée de concertation. Les échanges portaient sur les meilleures pratiques ainsi que sur les défis que les coopérateurs et les mutualistes relevent au quotidien. Les participants ont été appelés à partager leurs besoins et leurs attentes envers l’écosystème de soutien au développement coopératif et mutualiste afin que celui-ci soit en mesure de les appuyer adéquatement dans cet enjeu majeur. À la fin de la journée, des orientations ont été formulées pour l’équipe du CQCM ainsi que pour le conseil d’administration qui contribueront à mieux cerner ces besoins.
Le 22 octobre dernier, plusieurs dizaines de coopérateurs.rices et mutualistes ont participé à la toute première assemblée de concertation dans l’histoire du CQCM. Issus de divers secteurs coopératifs et mutualistes du Québec, la plupart des participants se sont déplacés au Centre des congrès de Lévis pour entendre les deux conférenciers, Odette Trépanier M.A., directrice générale du Comité sectoriel de main-d’œuvre Économie sociale Action communautaire (CSMO-ÉSAC), et Étienne Fouquet, doctorant et chargé de cours à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, traiter des défis de main-d’œuvre qui touchent tous les secteurs d’activité au Québec.
Conférences
L’apport de ces deux conférenciers a été unanimement souligné et leurs présentations, étoffées et éclairantes, ont été fort appréciées de tous les participants. Mme Trépanier parlant plus précisément de toute l’expertise développée pour faire reconnaître les compétences des employés à travers différents programmes et outils ainsi que dans le diagnostic des besoins de main-d’œuvre. Cela a permis aux participants d’en apprendre davantage sur le développement des compétences, les conditions de travail, l’attractivité et la rétention du personnel.
« Et si on changeait de philosophie pour contrer la crise de main-d’œuvre? », a demandé la conférencière aux participants. Il faut recruter des individus qui embrassent les valeurs de l’organisation et qui seront de fiers ambassadeurs des produits et services de l’entreprise, a-t-elle suggéré. Mme Trépanier a ajouté qu’on pourrait, par exemple, embaucher des gens sur la base du potentiel plutôt que se concentrer uniquement sur les compétences, les connaissances et les expériences acquises. Ces pistes de réflexion ont fait leur chemin dans les discussions qui ont suivi.
M. Fouquet, de son côté, a apporté une réflexion plus large sur le sens au travail qui a étonné plusieurs participants. Essayer de comprendre les différences entre les générations de travailleurs, leurs besoins et attentes ainsi que les approches à privilégier pour favoriser la rétention au travail ont apporté plusieurs discussions intéressantes et soulevées des questions fort pertinentes. Le fait d’aborder également ce qui distingue les coopératives et les mutuelles dans ces enjeux de rétention et de fidélisation apportait une valeur ajoutée qui résonnait auprès des participants.
« On est dans un rapport au travail qui est identitaire. Quand on considère que je suis ce que je fais, cela implique qu’il n’y a plus de compromis sur la personne que je suis en dehors du travail. On veut être la même personne tout le temps : avec sa famille, ses amis, ses collègues de travail. Cela revient à avoir une job qui correspond à ses valeurs, » a expliqué M. Fouquet. Cela revient à l’enjeu de la fidélisation au travail où les employés doivent s’investir pour être heureux dans un travail qui est aligné avec leurs valeurs, mais aussi l’employeur a aussi une responsabilité d’offrir un travail épanouissant pour ses employés, ce qui augmentera le sentiment d’appartenance et contribuera à la rétention.
Des participants qui influencent les actions du CQCM
Les participants ont eu l’opportunité d’échanger en petits groupes et en plénière sur leurs expériences respectives et les pistes de solution qui peuvent s’appliquer au mouvement coopératif et mutualiste et ainsi, déterminer des enjeux et tendances sur lesquels le CQCM pourra effectuer des travaux de recherche et vigie sur les points de discussion qui ont fait consensus pendant cette assemblée.
En fin d’assemblée, la présidente Nadine Groulx et la directrice générale Marie-Josée Paquette ont présenté les 6 priorités qui résument les enjeux soulevés par les participants.
6 priorités et tendances à privilégier en 2023
- Parcours expérience coop (administrateurs et employés);
Explorer au niveau des administrateurs et des employés comment il pourrait être possible de mettre en place un cadre qui favoriserait le développement de carrière à l’intérieur du mouvement coopératif et mutualiste.
- Mutualisation d’une expertise en ressources humaines;
Selon nos capacités, comment on pourrait s’entraider afin de mutualiser une expertise en ressources humaines de haut niveau afin de fournir des moyens et des solutions pour que les membres se sentent mieux outillés à ce niveau.
- Avantage coop
En lien avec le membrariat au sein du CQCM, s’offrir un espace pour réfléchir à la mise en place d’un catalogue, des offres particulières comme organisation ou employeur coop qui pourrait bénéficier à ses membres.
- Soutien aux gestionnaires;
Une recherche sera effectuée pour valider les meilleures pratiques de gestion adaptées au mouvement coopératif et mutualiste et d’identifier des outils pour accompagner et soutenir les gestionnaires.
- Intégration de la main-d’œuvre étrangère
Effectuer une vigie à ce sujet pour voir comment le CQCM peut aider et soutenir les membres qui ont des défis pour bien intégrer la main-d’œuvre étrangère.
- Télétravail
Outiller les organisations dans les meilleures pratiques de télétravail. Comme le télétravail est là pour rester, une vigie sera faite afin de fournir des éléments qui aideront les membres à poursuivre ou optimiser la réalité du télétravail pour les employés.
En parallèle à ces 6 priorités, il a été convenu de poursuivre le travail au quotidien du CQCM, telles que la distinction coopérative et mutualiste, les valeurs coop, l’éducation et la formation.
Pour une première assemblée de concertation, le niveau de participation des membres et la pertinence des échanges et commentaires en font un exemple de succès d’intercoopération, de coconstruction et de réseautage, essentiels à la vitalité du mouvement coopératif et mutualiste québécois. Un participant a même mentionné pendant l’événement que « la formule de l’assemblée de concertation est vraiment intéressante, car elle permet vraiment d’avoir des discussions de fond sur des sujets qui nous touchent ». Cela résume bien l’état d’esprit de la majorité des participants à cette première assemblée!
